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Claude aime les epices
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24 novembre 2013

Petite escapade douillette dans le Kochersberg

Il est des week-ends où on apprécie de se faire dorloter dans un endroit hors du temps où seuls le calme et la douceur sont de mises.  Nous revenons d'un de ces endroits magiques et je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous cet instant de perfection : c'était à la Cour de Lise à Willgotheim, à la fois chambre d'hôte de charme et table remarquable, le label n'est pas usurpé !

cour de liseMadame Bossée nous accueille tout sourire avec sa voix douce et ses yeux bleus pétillants dans ce magnifique corps de ferme du XVIIIe siècle. Nous regrettons la saison car la table et les chaises sous le préau invitent à s'assoir et prendre le thé dans ce jardin désolé d'être en hiver mais finalement, à la nuit tombée, les petites lumières qui guident nos pas entre la chambre et le restaurant donnent à cette cour un peu de féérie.

Nous sommes installés dans la chambre XVIIIe, vaste et décorée avec soin entre pierre et poutres apparentes, meubles de style et sol en béton ciré. Elle ouvre sur le jardin et les coussins attendent gentiment le printemps sous la télé pour pouvoir regagner le petit salon installé au milieu de l'herbe… Rien que pour nous, deux tables de massages nous attendent. Les mains expertes d'Audrey et Sandrine vont effectuer un ballet synchronisé ferme et doux à la fois pour nous détendre… une heure plus tard, il n'y a plus qu'à descendre de la table pour se glisser sous les draps et prolonger ce moment de relaxation. La première fois que je vois des massages effectués en chambre et je dois reconnaitre que c'est très malin !!

Le restaurant est à l'image de l'établissement coquet et romantique à souhait. Pas une table ne ressemble à l'autre avec pour seul point commun le blanc. Une salle à l'élégance désuète tout en charme et en douceur.

Le menu dégustation nous attend pour le diner, brillamment exécuté par Jean Paul Bossée, maitre restaurateur dont le tour de France l'a conduit auprès notamment de Robuchon, Taillevent, au Plaza Athénée pour finir chez Emile Jung. Monsieur Bossée, n'hésite pas à servir aussi en salle. C'est le charme même : mêmes yeux bleus, même douceur dans la voix que son épouse. Attention chaud devant, on envoie, c'est du lourd !!

En amuse-bouche : une verrine fraiche de petits légumes au saumon fumé, ou une verrine de pot au feu … avec une petite précision, les légumes viennent de chez Marthe, ma maraichère favorite du Kochersberg, le ton est donné. En entrées, une généreuse tranche de foie gras d'oie, doux et parfaitement équilibré. Le secret du chef : il est cuit au Porto blanc. Juste divin ! Puis un soufflet de sous-bois au beurre blanc. Sous un aspect un peu austère d'un ton sur ton, brun et crème, se révèle un flan léger et aérien de cèpes, pleurotes, trompettes de la mort et autre champignons des bois accompagné d'un beurre blanc onctueux et très délicat.  S'en suit des St Jacques poêlées et un écrasé de pommes de terre, sauce légèrement citronnée ou une raviole de faisan sur un lit du même écrasé avec une sauce persillade. Un filet mignon de veau fondant, aux morilles servi avec quelques spaezle, de la carotte rouge douce et croquante, et une fricassée de poireaux et carottes. Très gouteux.  Pour finir nous avons dérogé au vacherin sorbet framboise et citron inscrit au menu car nous avons de suite vu sur la carte des vins du Maury au verre et là, sans une once d'hésitation, nous avons sauté sur le coulant au chocolat et nous avons bien fait. Maury-chocolat on ne résiste pas ! Le coulant, chaud et intense, est accompagné d'une glace au chocolat tout aussi intense et de zestes d'oranges confits. Qu'il est doux de céder à la tentation.

Un diner parfait, tout en équilibre et en saveurs qui se termine avec la tisane maison.

Le petit déjeuner de la chambre d'hôte se déroule autour d'une grande table dans un décor grand siècle. Pain, viennoiseries croustillantes, confitures délicieuses, … avec le repas d'hier soir le fromage et la charcuterie ne m'ont pas manqué. J'aurais juste aimé avoir un plus large éventail de vrais thés, mais là je pinaille …

Cette adresse est à noter dans les tablettes de tous ceux qui cherchent une parenthèse romantique, élégante et raffinée sous le regard, doux bienveillant et efficace des maitres de ces lieux.  

La Cour de Lise - 26 rue principale - 67370 Willgotheim - Tél : +33(0)3 88 64 93 36
Menu dégustation : 50€ - La chambre 90-120€

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Commentaires
Claude aime les epices
  • et bien d'autres choses ... les épices, le chocolat, l'Alsace, Strasbourg, les restaurants, la cuisine, les bonnes choses, Slow food. Comme dit Olivier Roellinger : "les épices sont à la cuisine ce que la ponctuation est à la littérature" !
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