Apéro surprise
Vous savez comment je suis ? Dès que je vois quelque part une chose nouvelle, il me faut l'essayer ! Et bien voilà comment, après avoir lu un article énigmatique dans les DNA, fait un tour sur le site d-structurée .com qui n'en dit guère plus, je réserve une soirée "before", rassemble quelques amis potentiellement ouverts à la découverte et m'attends à tout sauf à…
Il faut dire que les échanges mails préalables m'avaient largement aiguillé sur une fausse piste. A la question "qu'est-ce que l'on boit avec ?", la réponse arrive "le champagne ira très bien". Je m'attends donc à la partie solide de l'apéritif.
Un peu avant 19h, arrive Bruno Dinel. Rayonnant et joyeux, la partie s'annonce sympathique. Il m'annonce les trois boissons apéritives déstructurées qu'il nous a préparées. Ooops ! Je range le champagne du frigo et m'attelle à trouver en 5 minutes de quoi présenter quelques amuse-bouches pour éponger l'alcool… car nous sommes dans une maison à tendance "slow" donc, pas question de sortir le paquet de cacahuètes qu'il n'y a de toute façon pas !
Cela faisait fort longtemps que je n'avais plus bu de cocktails et bien c'est un tord car, outre le degré d'alcool - et oui !, c'est tout de même drôlement bon surtout lorsque c'est présenté comme là, de façon tout ce qu'il y a de plus originale :
Fini le temps du barman qui jongle avec son shaker et bonjour le roi du siphon !
Voici ce que nous avons dégusté avec beaucoup de curiosité, de surprise et de plaisir mélangés.
Tout d'abord une "bière de banane". L'idée est de présenter une boisson 50 % liquide 50 % mousseuse comme une Guiness. Sauf que ceci n'en est pas, il s'agit de liqueur de banane.
Puis un mojito, tout blanc et tout compact. Il était surprenant d'avoir en bouche une mousse qui fond sous les papilles en développant le goût du rhum et de la menthe réunis.
Pour finir était prévu un Irish coffee. Dommage pour mes invités, je n'aime pas le café. Ils n'ont donc pas eu le droit à la confrontation des matières : solide, mousseuse et liquide. Le café a été remplacé par de la crème d'Amarula. Tout en douceur malgré le whisky, j'en aurais bien repris en guise de dessert.
Laissez-vous épater par ce champion du monde de la création et de l'innovation. Sans oublier que Bruno est tout de même le maitre boulanger du "Pain de mon grand-père", une référence gustative sur Strasbourg (nous à Slow Food, on l'apprécie beaucoup !). Moi, je dis chapeau à ces jeunes qui ne comptent pas leur temps (boulanger le matin et barman privé le soir). Le sens de la créativité couplé à celui du partage m'a fait chaud au cœur. Merci Bruno !